L’action Nouveaux commanditaires permet à un groupe de personnes de s’associer à un·e artiste ou créateur·ice pour la commande d’une œuvre. Elle s’adresse à tous citoyens et toutes citoyennes, quel que soient leurs âges, origines, professions ou lieux de vie.
Les commanditaires s’emparent d’une question de société ou d’une problématique qui leur est propre pour initier la commande. La demande peut ainsi concerner la valorisation d’un lieu ou d’un territoire, aborder des questions environnementales, sociales, artisanales, traditionnelles, culturelles ou encore professionnelles.
De la formation du groupe à l’inauguration de l’œuvre, les commanditaires sont accompagné·es par des médiateur·ices agréé·es : écriture du cahier des charges, sélection de l’artiste, suivi de l’étude préparatoire, recherche de financements et de partenariats, production de l’œuvre…
Le protocole écrit par l’artiste François Hers dans les années 1990 définit les rôles de chaque acteur·ice : les citoyen·nes-commanditaires, les médiateur·rices-producteur·rices, les artistes/créateur·ices, les élu·es et partenaires.
Tout le monde peut devenir commanditaire !
Des milliers de personnes se sont impliquées dans la réalisation de près de 500 commandes. Chaque commande est spécifique.
Les commanditaires forment un groupe autour d’un sujet partagé. Le groupe peut être déjà constitué ou se construire au cours du projet.
Il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances artistiques.
Il faut simplement considérer qu’une forme artistique peut répondre ou donner de la visibilité à la problématique posée ou au sujet que l’on souhaite aborder.
Les commanditaires définissent leurs besoins et leurs attentes et l’artiste apporte une forme de réponse pour offrir de nouvelles perspectives.
Une commande est généralement divisée en 5 étapes :
1/ Formation d’un groupe de commanditaires. Rencontres avec le médiateur ou la médiatrice, rédaction du cahier des charges et définition de l’orientation artistique
2/ Choix de l’artiste et étude artistique : sélection, rencontres avec les commanditaires, rédaction d’un contrat d’étude avec l’artiste, rendu de l’étude
3/ Préparation à la production : études techniques, budget, autorisations, recherches de financements, contrats de réalisation et de maintenance de l’œuvre.
4/ Réalisation de l’œuvre : production, livraison et installation de l’œuvre, mise en place d’outils de communication.
5/ Inauguration et vie de l’œuvre : activation et animation de l’œuvre.
Le temps des réunions entre les commanditaires pour rédiger le cahier des charges puis discuter avec l’artiste. L’artiste mène ensuite ses recherches pour proposer une étude préliminaire.
Selon la nature du projet, des autorisations et des contrôles doivent être demandés. Enfin, un temps est accordé à la recherche de financements et de partenariats.
L’engagement des commanditaires peut donc s’étaler dans le temps, ce qui peut permettre de laisser décanter les idées et prendre de meilleures décisions.
Afin qu’elles se déroulent à leur rythme et dans les meilleures conditions, les commandes ont rarement de date butoir imposée.
Pour le financement de la conception et de la réalisation de l’œuvre, chaque commande fonctionne de manière spécifique. Un projet peut être partiellement soutenu par les collectivités locales et/ou nécessiter une recherche de fonds spécifiques auprès de partenaires privés.
La Société des Nouveaux commanditaires propose chaque année de financer le démarrage de commandes présentées par des médiateur·ices agréé·es. Cette aide à l’amorçage, soumise à l’approbation du conseil d’administration, permet de financer une partie de la rémunération des médiateur·ices et de l’étude artistique.
Dès le début de la commande, les commanditaires s’assurent de l’avenir et de la conservation de l’œuvre ou du projet artistique grâce à des partenariats avec des organismes publics et privés.
Une convention de cession de propriété et d’entretien peut alors être conclue.
L’action Nouveaux commanditaires privilégie l’investissement dans la création plutôt que dans la patrimonialisation. Lorsqu’une œuvre devient la propriété d’une collectivité, sa valeur ne réside plus dans sa dimension marchande, mais dans l’usage qui en est fait et dans l’importance symbolique qui lui est attribuée.
Vous pouvez contacter les médiateur·ices les plus proches de chez vous. Ils et elles sont réparti·es sur toute la France et pourront échanger avec vous sur votre projet.
Carte du réseau de médiateur·ices