En 2001 à Lille, des enseignant·es et responsables administratifs du Lycée Européen Montebello ont souhaité commander une œuvre pour interroger les formes de communication et d’échange au sein de l’établissement.
Situé dans un quartier populaire, ce lycée est aussi spécialisé dans l’enseignement des langues, et accueille deux catégories d’élèves. Alors que ce lycée valorise l’échange par le langage et la découverte de différentes cultures, la communication entre les deux populations reste limitée.
Afin de favoriser l’échange, les commanditaires souhaitent une œuvre permettant de questionner le langage en termes de sons, de capture du réel, et de perception de l’autre. L’artiste devra intervenir dans le champ des nouvelles technologies et l’œuvre, accessible à toutes et tous, devra permettre d’établir un pont entre le lycée et les habitant·es du quartier.
L’artiste Jan Kopp propose un mini-studio d’enregistrement conçu et placé à l’intérieur de l’établissement dans lequel les élèves et le personnel du lycée sont invités à s’exprimer. Une règle est fixée dès le départ : chacun·e des participant·es dispose d’une minute. Dans une deuxième étape, les modalités d’enregistrement sont dépassées afin de mettre en évidence les processus inhérents à la communication : chaque intervenant·e se voit attribuer les propos d’un·e autre intervenant·e posant ainsi la problématique de la responsabilité de ses paroles et le partage d’identité commune. Le studio d’enregistrement se réduit à une structure légère et mobile, susceptible d’être transportée dans un autre établissement.