Les habitant·es du hameau du Prieuré de la Comtesse de Caen souhaitent réparer et renouer avec l’Histoire matrimoniale qui les précèdent par le biais d’une commande artistique.

Figure de proue du mouvement des saint-simoniens, la Comtesse de Caen, ou Anne-Sophie Marchoux, est une artiste-peintre qui a dessiné, entre autres choses, les cariatides d’une des entrées de la galerie Vivienne à Paris et est l’une des grandes mécènes de l’Académie des Beaux-Arts. Le hameau se situe dans l’ancienne ferme-école du Prieuré qui a été léguée au Conseil Départemental du Maine-et-Loire par la Comtesse. La propriété, constituée de deux corps de ferme, de champs et de vignes était destinée à accueillir une école pratique d’agriculture, de viticulture dont les principes éducatifs reposaient sur une vision de partage, de mixité sociale et genrée ainsi que l’accès à la culture. Ces principes étaient largement inspirés par la vision saint-simonienne de la Comtesse de Caen.

Interpellé·es par les habitant·es et élu·es de Saint-George-des-Sept-Voies, les habitant·es du hameau souhaitent réparer cette histoire de leg rompu, portant préjudice à la fois à la volonté de la Comtesse, aux habitant·es de la commune et aux (ancien·nes) élèves de la ferme-école. Iels souhaitent retranscrire l’histoire de la Comtesse de Caen pour l’incarner et le transmettre au plus grand nombre et amplifier, par une commande artistique, l’écho de ce récit, en transmettre la vision utopique et sociale.